Le retour de Coppélia

 

coppelia

C’est étrange ou peut être finalement que non. Peut être est ce juste « normal », de constater que, quelle que soit la façon dont celui qui « crée » s’exprime, par la peinture, la sculpture, la musique, la danse, l’écriture…. Il y a souvent, au cours de ses années de « création », ou même « toujours », un thème récurrent, qui revient inlassablement,               obsédant, troublant, comme une évidence, une part de soi.                                                   De la vie à la mort, des bonheurs aux souffrances, rien de bien transcendant, souvent juste très humain.                                                                                                                                              

Pour peu que l’on porte sur le monde un regard attentif, cela n’échappera pas à l’œil de l’observateur avisé, tout comme cela finira par intriguer jusqu’au « créateur ».                                                

Qu’il l’exprime d’un mouvement mille fois répété, d’un port de bras ou une chute; que ce soit à l’aide d’une plume, d’un cœur rouge, d’un simple trait de couleur ou d’un signe minuscule enfermé dans une toile, d’ une image envahissante qui vous saute aux yeux et vous prend à la gorge, personne n’y échappe. Tout comme vous reconnaîtriez le metteur en scène, le chorégraphe, l’artiste même les yeux bandés; à mille « petits rien », vous repérerez le phrasé, le style, et même le mot….. Un simple mot et vous saurez

Sans voir, ni toucher vous saurez….        

Tous ces détails signent une personnalité et évoluent au fil des ans. expérience ou sagesse, voir, tout le contraire,  insolence et/ou provocation…Ils ont leur intérêt                                                                                                          

De nombreux détails formaient son monde, portaient sa signature, mais il est une image qui revenait depuis des années et celle là l’obsédait.                                                                 Le plus amusant, si l’on devait en rire, c’est qu’enfant, la première fois qu’elle était montée sur scène comme petite ballerine, se donnait  Coppélia.                                            Avait elle été marquée à jamais par cette poupée, cette marionnette si « vivante » aux fils si ténus? Assurément. Toujours est il que la poupée manipulée, marionnette désarticulée faisait partie intégrante du monde qu’elle inventait.

          Ses poupées étaient toujours humaines, que fallait il en déduire?                                           Elle s’attachait plus à ses poupées qu’aux marionnettistes dont les talents étaient loin de l’enchanter. N’était ce pas au fond, la simple vision de notre monde manipulateur plein de compromissions, de faux semblants qui nourrissait sa plume? Combien d’hommes « apprentis marionnettistes » ou véritables orfèvres en la matière; une femme que l’on disait « attirante et adorable » serait elle amenée à croiser au cours  de son existence ?   Trop sans le moindre doute.  

Ce thème l’ inspirait, la poursuivait.  

bellabwswann.wordpress.com/…/la-poupee-de-papier

Avant propos:

Chaque fois qu’elle reprenait sa plume, « officiellement », ne l’ayant jamais totalement quittée, elle éprouvait cette impatience et ce plaisir, ce frisson aussi, et ce, d’autant plus quand, comme cette nuit là, tout semblait s’acharner contre elle. Rien ne fonctionnait. Le PC n’en finissait pas de planter, son traitement de texte rendait l’âme, sa messagerie refusait de s’ouvrir et bien sûr son moteur de recherche n’en finissait pas d’errer en terre inconnue. Tout était inaccessible,tout ,sauf son désir d’écrire qui montait, grondait, tempêtait comme le Tsunami de la vie qui déferlait dans ses veines,

Elle n’avait pas sommeil, Le sommeil la fuyait et les mots s’écrivaient sans qu’elle chercha à les contrôler, elle les suivait.Ils ouvraient le chemin.

Là, malgré la technique récalcitrante, elle s’abandonnait à l’un de ses plaisirs favoris. Après de longs mois où ses mots n’avaient été qu’offerts à une corbeille qui débordait, elle avait retrouvé l’envie de s’y adonner, elle s’abandonnait. Il était temps. Elle en avait décidé ainsi.Inutile d’ordonner ses pensées, cela se ferait en son temps.

Une seule chose l’effrayait, elle écrivait sur un écran blanc qu’elle n’était pas certaine de retrouver; mais peu lui importait car, elle le savait, elle recommencerait, sans fin.            Si la vie avait un sens, la sienne le trouverait ainsi . Elle prendrait le temps qu’il faudrait.

Tout commençait ou finissait ainsi

L’ homme débordé

L’homme qui se dit totalement débordé, à cours de temps, a juste choisi de l’occuper  en de plus ou moins futiles échanges, loisirs, rencontres, amitiés et obligations avérées ou non. En tout état de cause, cet homme là n’a de temps que pour lui et n’en aura jamais pour aucune femme. C’est l’un de ces marionnettistes, cultivé, séducteur, beau parleur, il a assez d’esprit pour pouvoir approcher les plus jolies poupées, les plus intelligentes et  sensibles aussi, mais gare à elles …… C’est un collectionneur!…..

Bella ♥ modifié le 24 01 2016