Marquise votre royaume est assiégé

 

Marquise votre royaume est peuplé de fantômes….

 

Marquise « B.. », du haut de sa tour

Se voit courtiser par des hommes de la cour

Marquise, acceptez que nous louions vos atours.

Que nenni, Comte, je ne suis pas, femme de cour.

…………

Je suis souveraine d’un royaume

Peuplé de milles fantômes.

Je cherche une terre où les exiler.

Ainsi, je retrouverai ma liberté.

………..

Je rêve d’un lointain royaume.

Qui n’abriterait que de vrais hommes.

Ceux qui se conduisent comme tels,

Des hommes d’honneur, des fidèles.

……………

Lassée de devoir sans cesse me battre,

Avec des hommes, sans foi ni loi.

Lassée de devoir combattre,

Ceux qui sont juste des hors la loi.

…………………………..

Du haut de mon donjon,

Je n’observe que défections.

L’homme est parfois veule

Et me voilà bien seule.

………………….

Quelle bêtise d’ honorer de  ma confiance

Un homme lâche et sans âme.

J’aurai dû, quoi que vous en pensiez,

N’offrir au Comte qu’un simple soufflet.

…………..

Lui, si vil et si avide,

Créature si perfide,

S’amusant d’être  cruel,

Le provoquerai- je en duel?

………………..

Non, jamais il n’accepterait.

Il n est pas né celui qui saurait le forcer

A ramasser son gant, fusse t-il léger,

Pour l’affronter.

Même si l’offensé se présentait désarmé,

Il refuserait et s’enfuirait.

…………………

Serait ce pure galanterie,

D’un homme bien éduqué et courtois ?

Non, il n’est que forfanterie,

Un simple félon narquois.

……………….

Marquise, votre château est hanté,

Vous ne pouvez que déchanter.

Il faut fuir et derrière vous, les laisser.

Ils finiront mécréants, sur le bûcher.

……………………..

Marquise, il est temps,

Partons, voulez vous ?

Cette terre est impie

Fuyons cette perfidie.

 

 

Bella 21 03 2011 et 18 02 2016

Vieux texte que je pris plaisir à écrire et qui me fit bien rire. Celui qui me l’inspira en bon Prince apprécia que je lui rende cet hommage en le parant plus qu’il n’eut fallu.Avec lui, j’aimais croiser la plume, une plume qu’il avait ma foi fort belle, lui qui écrivait ses vers dans les règles de l’art, maître du sonnet, ainsi je le nommais. Il comptait ses « pieds »,  et s’appliquait à écrire de belles rimes bien riches. Il expérimentait. J’ai relu mon poème, il me fait toujours  sourire.    Je n ai pu m’ empêcher de le réécrire quelque peu, toujours pour le plaisir d’en rire.Rien n’a changé, le temps a passé, les « infidèles » ont échappé au bûcher et continuent de gazouiller, toujours plus inventifs et insouciants .