Errance sur un désert de mots…. (2)

Préambule

Voilà un texte écrit il y a des années qui me tient à coeur et reste criant

de vérité et d’actualité.

Nous savons combien les commentaires ou comment taire,

Comment se taire ou comment faire taire peuvent être ennuyeux

sans intérêt, soporifiques et j’en passe.

Mais, le plus cocasse reste pour moi ce qui se produisit ce jour-là.

Le commantaire que je découvrais n’était qu’un commentaire plat de

plus, mais c’est la réaction du commenté qui me perturba, car nous

avions si souvent parlé de ces commentaires, leur médiocrité,

leur absence, leur à-propos….. Il s’en plaignait, les

appelant de ses voeux, priant ou fustigeant ceux qui n’osaient pas….

Et là, il glorifiait ces mots comme s’ils avaient un sens, un intérêt,

comme si c’était un cadeau, un beau cadeau!

Cet homme qui demande, exige la Lune et refuse lui-même de se prêter

au ”jeu des commentaires”, en déposant peu, rarement pertinents,

en tous cas pas à la hauteur que ce qu’il exige des autres,

s’extasiait et félicitait le néant.

Ce n’était pas important, mais, agacée je décidais d’en faire un

texte un rien moqueur et acide qui épinglait les protagonistes,

tout en veillant à le faire de telle façon qu’il

soit quasi-impossible de l’identifier.

Par la suite, j’en ai discuté avec l’intéressé encore et encore, car

ses exigences ne se sont pas calmées. Il préfère accepter louanges

sans sens que de risquer l’absence de réaction et rouspète encore

contre ceux qui n’osent rien, choix qui est aussi le sien, mais il perd

les rares vrais commentaires.

Le commentaire est surtout un outil pour se taire et au mieux flatter…

Il répond au désir de paraître.

Cruel monde et cruelle vérité…

Les hommes ne sont que paradoxes…

Trêve de mots, voici mes Errances

**********

Je cherchais une ossature,

A ces mots sans la moindre structure.

Je rêvais d’une solide charpente,

Espérais une colonne vertébrale,

Quelque chose d’inébranlable….

Je désirais une Émotion palpable,

Ou au moins animale (ani mâle),

Des mots qui percutent,

Des rimes qui chahutent,

Libérant la pensée,

Stimulant la Psyché.

Mais, je ne trouvais……

Qu’un Désert, en lettres glacées…….

Tout était morne et plat,

Deux vagues mots, sans fantaisie,

Pas la moindre explosion verbale…..

Contre toute attente,

Rien ne retint mon attention.

Aucune trace d’abstraction,

Aucune projection,

Manque total d’inspiration,

Absence de respiration……

Pas un souffle de vie……

Faute d’une étincelle,

Je m’ennuyai.

Rien ne m’émerveilla.

Devant ces mots si creux,

Ce fut un jour de nuit….

Une cage thoracique,

Des poumons rabougris,

Au bord de l’asphyxie.

Une plume squelettique….

A la lire, je paniquai.

Des mots, sans le moindre soupir,

M’ ôtèrent définitivement le sourire.

Quelle vision apocalyptique…

Pas assez fantaisiste,

Pas un brin sarcastique…..

Sans recherche artistique,

D’ une banalité soporifique.

Je sombrai dans ce trou béant

Qui m’engloutit goulûment.

Au bas de ce désert de mots,

Je gis,

Devant l’immensité de ce néant…..

Stupéfiant

Pas le moindre commentaire cynique,

Une adhésion symptomatique,

De cette recherche sym pa thé tique

Dans un flou pour le moins inique.

Bella ♥ 06092013 et 01022016

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