Sous le sceau du secret

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Pensée du jour : « Tout ce qui est caché finit au grand jour, le secret le mieux gardé reste celui enfoui au fond des cœurs de ceux qui le partagent, tant que ces cœurs battent à l’unisson »

Chaque jour apporte son lot de bonnes et /ou de mauvaises nouvelles, aussi en fonction de ces éléments et de qui nous sommes, nous réagissons ou pas, nos écrits prennent alors une direction qui peut être à l’opposé de ce que nous pensions ou penserons quelques minutes avant ou après. Ce jour-là, une mauvaise nouvelle me fit toucher le font; un mot, Dieu seul sait pourquoi, traversa mon esprit. Et, partant de ce simple mot, mon esprit livra ce qui suit….. Enfin presque, j’ai gardé quelques idées, et finalement tout changé et tout réécrit.

Quelques minutes après, par un de ces revirements dont la vie nous gratifie je commençais à rédiger un autre texte, diamétralement opposé et plus intimiste, tout en émotion, une émotion douce et palpable, comme une caresse, mais, chut, c’est pour plus tard……

 

A l’heure où j’avais le plus besoin de Toi

Au moment précis où le ciel s’obscurcissait,

Où j’errais, entre ombres et ténèbres,

Rien ne parvenant plus à me distraire,

Je ne rencontrais ni mage, ni guèbre,

Mais, juste Toi, « mon pauvre petit zèbre »,

Toi, qui me refusas un simple bout de Toit,

Pour m’abriter, me protéger de toutes hostilités.

Comment pouvais tu rester de marbre,

Empêtré dans ton socle froid, dur et impur?

Ton soutien si absent, fut le pire des affronts.

Ailleurs, dans un océan de néant, sur tous les fronts,

Les dames du Sérail, alanguies, firent grand bruit.

Pendant que Toi, tu tempêtais, bâillais et mourais d’ennui. 

Comme diable as-tu pu te montrer aussi sot?

Quand sans entrain, tu les as poursuivies de tes assauts,

Alors qu’elles s’encanaillaient avec le sultan ennemi.

La vie vaut-elle vraiment tous les « sauts de lit »?

Sous le sceau du secret,
Se trouve ta destinée.

 

 

 Bella

11 09 2014 Modifié le 13 09 2014

 

 

Les Rouges dames oies elles

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Le rouge, un jour fit son grand retour.

Il raviva et attisa les flammes.

Celles de l’enfer où ces dames,

Crurent pouvoir parler d’amour.

Aussi, c’est sans le moindre détour,

Croyant avoir toutes les cartes en mains,

Qu’elles s’offrirent aux lendemains.

Baissèrent leur garde,

 

Et se parèrent, de leurs plus beaux atours,

Pour charmer, celui qui, n’était qu’un Vautour.

Avec passion, elles s’enflammèrent,

Trahissant au passage;

Leur « ami de cœur ».

Oubliant leur « grand âge »

Sans pudeur, elles se livrèrent,

Acceptant les trop simples « faux présents »,

Qu’il destinait désormais à ses trop rares « aimantes ».

Elles feignirent de ne pas prendre ombrage,

Des compliments du « voyageur de passage »,

Qui n’était plus « cher à leur cœur »,

Mais tombé en disgrâce,

Sous les griffes du Vautour pur race.

Abandonné pour un livre maudit,

 

Et le dessin d’un baiser tant de fois copié, ♥

Pauvre cher petit « tsché tschéri ».

Elles s’agenouillèrent devant leur Maître au bec doré,

Risquant à chaque instant, de tomber en pâmoison,

Pauvres insolents petits oisillons.

Le carnet de bal fut vite remplit,

Les prétendantes furent peu nombreuses.

La cape rouge du matador,

Fit frémir leurs naseaux,

Comme ceux de pauvres taureaux,

Condamnés à être tués….

Tant de mois pour en arriver là!

Elles s’impatientèrent,

Et fourbirent leurs armes;

Oubliant, pauvres idiotes;

Quel terrible drame,

Qu’à la fin, il resterait seul dans l’arène.

Aucune d’elle ne serait Reine.

Cachant sous sa cape, sa lame,

Il les pourfendrait, sans la moindre larme.

 

 

Bella

Un texte commencé le 28012014 et remanié le 08 09 2014, avec un brin de fantaisie, un soupçon de moquerie, et beaucoup de rires

 

Diablement gent il

WP_20140823_002 Saint-Paul-de-Vence

Ma pensée du jour « Certains passent leur temps à juger les autres, oubliant simplement, que pour se faire ils se devraient d’être irréprochables…… Il est  toujours plus aisé d’accuser les autres que de reconnaître ses fautes ».

♥♥♥♥♥♥♥♥♥♥♥♥♥♥♥♥♥♥♥♥♥♥♥♥♥♥♥♥♥♥♥♥♥♥♥♥♥♥♥♥♥♥♥♥♥♥♥♥♥♥♥♥♥♥♥♥♥♥♥♥♥♥♥♥♥♥♥♥              C’est l’histoire d’un homme que le Monde trouve gentil, très gentil, presque trop gentil, au point que parfois, il en devient suspect.

C’est un homme qui ne dit jamais ou presque un mot de travers, même lorsqu’il est en colère, mais alors très, très en colère, il prend son temps, pesant chaque mot avec une telle minutie qu’au final, il vous donne du : « Mon cher ami… » .                             Difficile pour le commun des mortels de savoir ce que cet homme pense ou ce qu’il ressent vraiment.                                                                                                     A dire vrai, difficile pour ceux qui le côtoient de savoir où le situer:                                    « est-ce un ange ou le diable? »

C’est l’histoire de cette femme qu’il trouvait jolie. Dès qu’il la croisa, il n’eut qu’une envie, la posséder. Elle était un trophée qu’il voulait accrocher à son tableau de chasse, une de plus. Une, parmi tant d’autres                                                                                                                                                                                         Pour se faire, il en fit beaucoup, beaucoup trop. Elle le trouva affable et croula vite sous ses compliments. C’était trop, beaucoup trop. Très rapidement, il l’agaça.             Peu sensible aux flatteries, son empressement la révulsait.                                         Seulement, un jour, elle commit une bévue. Elle en fut tellement désolée, qu’elle oublia tout ce que son instinct lui avait dicté. Elle baissa la garde et pensant l’avoir blessé, quelle ironie, elle s’excusa, trop, beaucoup trop. Elle avait oublié tous les signaux d’alarmes entendus à chaque mot qu’il prononçait, à chaque rire trop appuyé, à chaque compliment déplacé.  Et c’est parce qu’un jour, elle se sentit coupable qu’il put enfin l’approcher. Il ne s’en priva pas. Elle était à sa merci, une fois sa proie attrapée, il allait la retenir captive, tant qu’elle l’amuserait.

Cet homme n’était ni gentil, ni diplomate comme il se plaisait à le laisser paraître. Il n’était qu’apparence. Pour réfléchir, il réfléchissait; jamais la moindre impulsion, la moindre émotion, tout était pesé, chaque mot examiné sous toutes ses coutures, choisi pour fendre l’âme et le cœur. Il pesait la moindre de ses pensées.

Elle devint une poupée, sa poupée, entre chiffon et papier, à qui il ôta rapidement tout droit d’exister. Elle se révolta, tentant maintes fois de lui échapper. Mais, à chaque fois, ses mots trop parfaits, mots qui avaient perdu leur sens premier, au point qu’elle les habillait au gré de ses pensées; ses mots la percutaient. Elle craquait et pardonnait.

De dispute en dispute, elle changea. Plus les mois passèrent, plus, malgré l’emprise qu’il exerçait encore sur elle, elle se libéra. Elle n’était plus sa poupée papier. Elle entreprit d’esquisser son portrait. Tout d’abord, elle ne le reconnut pas, et s’effraya.

Sa vue se brouilla, elle avait été aveuglée si longtemps….                                       Mais, il avait tellement changé, son comportement s’était modifié livrant au fond qui il était. Il n’était plus jamais prévenant, attentionné, même plus « juste humain » et si ses mots restaient trop polis et trop pesés, il se montrait insensible et beaucoup trop pressé, sans âme et sans cœur. Il était  à nouveau reparti en chasse, elle le constata presque avec soulagement.                                                                                   Désormais, elle savait à qui elle avait à faire.                                                                   Son portrait s’était assombri. il la perdit…….

Il semblait l’écouter, mais ne pouvait l’entendre  

Comment alors, eut il pu la comprendre?

Il voulait juste l’entreprendre,

L’emporter sans attendre.

Chaque jour qui passait,

Son portrait s’obscurcissait

Il ne respectait rien.

Ne lui voulait aucun bien.

Elle envoya tout valser

Les mots trop polis et trop bien emballés,

Le vocabulaire précieux,

Le badinage ennuyeux,

Le libertinage de ce Dom Juan d’opérette,

Était juste bon pour une soubrette.

Drapé dans tous ses mensonges 

En toute absence d’innocence

il était le mal, juste pour rire

Et pour le pire

L’insolence de le dire

De mal en pis

Il la perdit

Bella

La poupée de Papier

OLYMPUS DIGITAL CAMERA                                                                                                                           La scène se passe dans un superbe appartement

Elle a quelque chose d’irréel, entre présent et passé, fiction et réalité.

Les murs sont blancs, d’un blanc d’une telle pureté et d’une telle luminosité qu’il nous éblouie. Il y a comme une brise de paradis qui flotte dans l’air.

La pièce est immense. Aucun meuble, juste, posée sur le sol, une immense boîte plate blanche avec un grand ruban rose poudré. Elle ressemble à ces boîtes des maisons de couture dans lesquelles on livre les robes les plus belles, robes de bal ou de mariées pour Princesses des temps modernes.

A bien y regarder, quand l’on défait lentement le beau ruban de soie, que l’on soulève le couvercle; apparaissent de beaux papiers  de soie rose pâle qui semblent porter l’empreinte à peine esquissée d’un corps et quelques fils de soie, d’une finesse absolue.

Malgré moi, quelque chose attire mon regard, je devine comme une pluie de pétales de roses rouges, d’un rouge scintillant mais presque évanescent. Très intriguée, je me penche et je vois s’envoler des lettres dorées qui semblent délivrer un message secret et pour le moins discret « Adieu, la poupée de Papier »

Je reste interdite, une poupée grandeur nature aurait séjourné dans cette boîte ?  Une poupée de papier ? Mais, ça n’existe pas ! Drôle d’histoire….. Où suis-je tombée ?

Cette nuit-là, je n’ai pas réussi à fermer l’œil, j’ai eu une impression étrange, entre rêve et réalité, tantôt énervée, tantôt apaisée, j’errais telle une ombre dans mon songe éveillé. Autant vous raconter, ce qui, cette nuit-là me ravit mon sommeil.

C’est « Elle », elle était là devant moi !

Assise sur son papier de soie, elle semble fatiguée; ses yeux sont tristes, elle parait décidée. A ses poignets, pendent encore quelques fils dorés qu’elle finit par trancher. Elle sourit, son cœur et son corps semblent tellement légers…..Oh, dommage, elle vient de s’envoler. Elle fait un signe de la main, elle part.

C’est un long parchemin qui flotte derrière elle, des lettres fines et belles, rondes et bien formées vont enfin m’éclairer.

« Cher…..

Je ne sais même plus quel nom te donner.

Je me surprends parfois à encore te nommer.

Tout semble alors si creux et proche du néant.

Tu me vois fatiguée, moi la « poupée chiffon »,

De toutes tes illusions,

Sans aucun lendemain.

Une boîte à musique semble jouer au loin.

J’entends un air de Brel….

Non, c’est toi que j’entends, me murmurer tous bas

« Non Baby, t’es pas toute seule…. »

Et tes mots tombent à plat.

A force de citer, tous tes chanteurs désuets,

Aux paroles trop belles et tellement bien trouvées,

Qu’elles survivent au passé,

Tu uses leurs mots, copies et pilles leurs émotions

Et ne sais plus jamais comment donner vie à tes passions.

J’écoute la musique et j’oublie les paroles,

Depuis fort longtemps, elles habitent mon être,

Mais moi, pour m’exprimer,

Je préfère les mots, que mon cœur sait livrer,

A ceux d’un parolier,

Fut-ce un ange sacré.

Je poursuis mon chemin. Il fait presque nuit. C’est une route qui serpente ou plutôt un chemin, que le temps assassin semble vouloir effacer. Je sens les cailloux rouler sous mes pieds.Soudain, tout me revient, je suis sur ce chemin comme en apesanteur, habitée et hantée par tous ces mots que tu m’as fait écouter; j’écris, à la manière de Marguerite sans jamais l’égaler. Je suis possédée.

J’ai même la voix d’Emmanuelle

Encore une fois, je me retrouve à Hiroshima.

Ville où je ne suis jamais allée.

Ce que j’écris, je l’écris pour toi

Je te parle, tout est si différent

Si mon corps m’appartient, Marguerite m’habite, tu me l’as faite aimer. Ainsi, pendant tout un été, de Poupée de Papier je suis devenue l’héroïne de ce film qui t’a tant marqué.

En y pensant, je revois, ces billets que tu m’écrivais, des mots empruntés à cette histoire qui nous enfermait dans un monde disparu à jamais « Tu me tues, tu me fais du bien»

Combien j’ai pu aimer cette sensation étrange qui m’a longtemps hantée.

Tant, que j’ai eu du mal à m’en séparer.

Cette même année, quelques mois plus tard, j’eus la surprise, moi qui je l’avoue n’en connaissais que le nom de la voir à Cannes pour présenter « Hiroshima mon amour »…. La réalité poursuivait nos rêves.

Les années ont passé, et notre « amour papier » s’est un peu encombré, de ces mots murmurés, de ceux qui m’ont touchée autant que bouleversée, de ceux si mal choisis que le ciel t’a maudit, de tous ces rêves brisés, de tes sourires forcés ou bien trop appuyés, de toutes ces litanies dont tu m’abreuvais; incapable de t’excuser, bien plus apte à m’accuser….

De Paris à Tokyo, de New York à Florence, de Rome à Venise, de chez toi à chez moi, de rires en larmes, de pleurs en sourires, et combien de soupirs…..Sans compter tes désirs, tes envies et ton sens du plaisir….Le temps s’emballait, les cœurs se livraient puis se fuyaient et nos corps s’attiraient quand je te repoussais…. Combien tu as aimé « ta Poupée de Papier » à qui tu refusais même le droit d’exister.

Et le cycle infernal reprenait,

Une nouvelle dispute,

Suivie d’une rechute,

Chaque jour un enfer,

A ne plus rien y faire.

Combien de temps encore,

De Poupée de Chiffons,

A Poupée de Papier,

Allais-je résister ?

Allais-je me plier,

A tes désirs de feu,

Avant de me brûler,

Ou de me disperser ?

Chaque fois que l’absence,

Emportait le silence.

Chaque fois que ta présence,

N’était qu’une longue absence,

Je m’éloignais…

Dans cette boîte de carton, tu me rangeais.

Au gré de tes regrets, tu revenais,

Comme si de rien n’était,

Tu t’installais et tout recommençait.

Notre « Amour Papier »….

Tu me volais mon corps,

Pour abriter tes nuits.

Tu empruntais mes lèvres,

Pour mieux les dévorer,

Et tu les emportais,

Pour mieux les conserver.

Friand, de tous ces mots papiers,

Qui, de ton cœur froissé et si bien caché,

Avaient su trouver, l’escalier dérobé.

Certains jours, tu m’adorais,

Et le ciel s’embrasait.

Si je me dérobais,

Te forçant à m’attendre,

Tu enrageais,

Prétendant le contraire,

Jouant les blasés.

Mais quand tes mots, se faisaient trop précis,

Exprimant enfin, ce que ton cœur disait,

Tu fuyais,

M’enfermant sans soin dans mon papier carton.

Les mois couraient ainsi.

Après les jours de pluie,

Les mois couraient toujours,

Avec ou sans amour.

Ce que je détestais,

Moi, la « Poupée papier »,

C’était ton arrogance,

Et ton manque d’innocence,

De « Poupée Chiffons » à « Poupée Papier »,

Je tirais une leçon.

Si je suis cœur de larmes,

Alors, je rends les armes.

Pour toi j’éteins, le flot de mes sanglots,

Et les enfouis sous l’océan des mots.

Mon cœur est rouge sang,

Ce sang des innocents,

C’est ainsi que je l’aime,

Ainsi que je le sens.

Je préfère être vraie,

Que Poupée de Papier.

Je préfère la vérité,

A ce qui est caché.

Je te laisse les faux semblants,

La bienséance, et le manque d’émotion.

En panne de sentiments,

Je t’abandonne à tes tourments.

Je ne m’abrite pas, derrière M Flaubert,

Même si parfois, avec toi, je fus la «Bovary »

Je cite parfois Hugo,

Et j’ai l’âme de Gavroche,

J’aurai aimé écrire « J’accuse ».

J’aime les cris du cœur,

Pas la diplomatie,

Les faux airs de gentils,

Couchés sur billets verts,

L’esprit par trop épris,

Par le désir de plaire,

Séducteur éphémère,

Sur un fil de fer.

Je ne suis pas ta Poupée,

Je fais feu de tout bois,

Et je viens de couper,

Mes derniers fils de soie……

Bella ♥

Merci à toi, qui est souvent « ma Muse », ma source vive, toi qui m’a inspiré de très nombreux textes.

Merci pour ta folie, ton imagination, ta sensibilité, ta sincérité et tes éclats de rire,

Merci pour tes  sourires, mes sourires et pour tous nos fous rire…..                       Tu me pousses au delà de mes limites « d’écrivain » et je t’en remercie

        J’ai dit « inspiré », Notez le 🙂 ♥

Texte du 27082014 modifié le 24102014